Le ministre Coiteux promet du changement en habitation
Nouvelles
L’étude des crédits budgétaires en commission parlementaire a été l’occasion cette semaine pour le nouveau ministre responsable de la Régie du logement d’annoncer du changement.
Sans dévoiler les mesures spécifiques sur lesquelles il travaille, Martin Coiteux garde la porte ouverte par son prédécesseur concernant la légalisation du dépôt de garantie lors de la signature d’un bail. Il a fait savoir qu’il préparait une réforme majeure dans le domaine du logement social, incluant la Régie du logement.
Questionné sur l’idée du dépôt de garantie par le député de la CAQ, Mario Laframboise, le ministre a répondu être en discussion avec la Régie du logement et regarder cela dans un ensemble, afin de préserver un équilibre des droits entre propriétaires et locataires.
Il entend aussi s’attaquer aux délais à la Régie du logement, déplorés tant par les propriétaires que par les locataires. Toujours lors des échanges avec le député de la CAQ, qui évoquait des solutions de la CORPIQ, le ministre s’est dit conscient du problème des demandes de rétractation utilisées par les locataires qui retardent indûment leur expulsion pour non-paiement de loyer : « Il va falloir tout prendre en considération si on propose des changements législatifs et c’est loin d’être improbable que l’on fasse de telles propositions. Nous allons regarder l’ensemble de la problématique, y compris ce que vous soulevez sur les processus et les procédures », a répondu Martin Coiteux.
Mentionnons qu’il y a quelques mois, la CORPIQ a soumis au gouvernement des propositions et des statistiques pour appuyer l’instauration du dépôt de garantie. Elle suit de près ce dossier et entend maintenir la pression pour qu’on y donne une suite.
Par ailleurs, le ministre a confirmé qu’il était en train de faire un « important ménage » dans les programmes d’aide au logement. Il compte assurer une meilleure complémentarité entre les programmes d’aide financière directe aux ménages pour se loger (Supplément au loyer) et de construction de logements sociaux (AccèsLogis). « Lorsque des logements privés de qualité sont disponibles, cela tombe sous le sens que le gouvernement préconise le supplément au loyer », a-t-il déclaré. La CORPIQ se réjouit de cette nouvelle orientation qu’elle réclamait depuis plus de vingt ans.