ADOPTION D’UN GUIDE DU LOGEMENT: SAGUENAY CHOISIT LA VOIE DE LA RESPONSABILISATION

Selon la CORPIQ, au moins trois éléments permettent de constater que la Ville a adopté la bonne approche dans ses travaux l’ayant conduite à l’adoption du Guide du logement. Par conséquent, il appert clairement que les intérêts tant des propriétaires que des locataires ont été pris en considération.

 

Premièrement, la Ville de Saguenay a compris la nécessité de mieux renseigner les locataires et les propriétaires sur la réglementation existante et les recours qui leur sont déjà accessibles. En publiant son guide – que la CORPIQ entend d’ailleurs distribuer à ses membres propriétaires de logements – les autorités municipales ont démontré qu’il était plus pertinent d’informer et de responsabiliser la population que d’adopter de nouveaux règlements superflus, voire inopérants.

 

Deuxièmement, en optant pour la voie de la responsabilisation, la Ville laisse clairement entendre, dans son Guide du logement, une responsabilité partagée entre propriétaires et locataires pour entretenir les logements.

 

Troisièmement, la CORPIQ qualifie d’unique et de rigoureux le travail de recherche qui a été réalisé par la Ville de Saguenay pour dresser un portrait de l’état du logement sur son territoire, lui permettant ainsi de prendre une décision éclairée quant aux actions à poser.

« Les autres villes qui pourraient songer à accroître leur réglementation sans même en connaître la nécessité, les implications ou les effets, devraient s’inspirer de la démarche de Saguenay », soutient Hans Brouillette, directeur des Affaires publiques de la CORPIQ. « Son processus de consultation, auquel nous et d’autres organismes avons été conviés, est le meilleur moyen de travailler en synergie pour améliorer les choses et concentrer les efforts là où sont les besoins réels.»

 

 

D’une étude commandée par la Ville de Saguenay en mai 2007, il est ressorti que de 6 % à 8 % des logements étaient en mauvais état et nécessitaient des réparations majeures, une situation similaire à celle observée dans l’ensemble du Québec.

 

La CORPIQ constate qu’au fil des ans, l’évolution des loyers au Québec – donc des revenus d’immeuble – n’a pas suivi la courbe des coûts d’entretien et de rénovation des logements ou même celle des revenus des locataires. La CORPIQ estime que le parc de logements locatifs de Saguenay, où les loyers sont les plus abordables au pays selon la SCHL1, bénéficierait des investissements privés en rénovation que favoriserait une réforme législative provinciale, et ce, sans affecter significativement la capacité de payer des locataires.

 

D’ailleurs, la CORPIQ n’a pas manqué de remarquer la résolution adoptée en 2007 par le conseil municipal de Saguenay : elle réclame du gouvernement du Québec une réforme des politiques qui freinent les investissements privés dans le parc de logements locatifs.

 

 « Il est plus que temps que le ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire mette en œuvre l’engagement du gouvernement à revoir ses politiques en habitation. Les trop faibles rendements accordés découragent les propriétaires à investir dans la rénovation des logements locatifs, eu égard au contrôle excessif des loyers », conclut M. Brouillette.

 

Organisme à but non lucratif fondé en 1980, la CORPIQ est la plus importante association à offrir des services aux propriétaires de logements et la seule à être présente dans toutes les régions. Les propriétaires québécois fournissent un logement à 1,268 million de ménages locataires et possèdent, dans huit cas sur dix, un duplex ou un triplex. Consultez le site www.corpiq.com.

 

 

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