Bas loyers: LE RETARD GRANDISSANT DU QUÉBEC AURA DES CONSÉQUENCES, PRÉDIT LA CORPIQ

Communiqués de presse

Craignant que la société québécoise ne soit déjà plus capable de combler le déficit d’entretien de son patrimoine bâti vieillissant, la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ) demande de nouveau au ministre Laurent Lessard de faire connaître les intentions de son gouvernement. C’est à la lumière de l’écart grandissant entre les revenus d’immeuble à logements du Québec et ceux d’ailleurs au pays que la CORPIQ fait cette requête au ministre responsable de l’Habitation.

Bas loyers: LE RETARD GRANDISSANT DU QUÉBEC AURA DES CONSÉQUENCES, PRÉDIT LA CORPIQ

Craignant que la société québécoise ne soit déjà plus capable de combler le déficit d’entretien de son patrimoine bâti vieillissant, la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ) demande de nouveau au ministre Laurent Lessard de faire connaître les intentions de son gouvernement. C’est à la lumière de l’écart grandissant entre les revenus d’immeuble à logements du Québec et ceux d’ailleurs au pays que la CORPIQ fait cette requête au ministre responsable de l’Habitation.

En effet, selon les données de l’enquête d’avril de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) publiées ce matin, le loyer moyen des 4 et demi au Québec (650$) accuse maintenant un retard de 21% comparativement à celui pour l’ensemble du Canada (823 $), alors qu’il était de 19 % il y a cinq ans. « Le tiers des logements au Québec a besoin de rénovations majeures, mais les revenus qu’ils génèrent sont nettement inférieurs à ceux ailleurs au pays », déplore Hans Brouillette, directeur des affaires publiques de la CORPIQ.

Il est possible que les loyers hors Québec incluent plus fréquemment le chauffage, mais cela est insuffisant pour justifier l’écart de prix que la CORPIQ attribue à autre chose : « La politique de contrôle des loyers excessive du Québec empêche les propriétaires de faire évoluer les loyers au rythme du coût de la vie. Elle n’accorde pas non plus d’augmentation reflétant l’explosion des coûts d’entretien et de rénovation. Dans les quelques autres provinces où un contrôle des loyers existe, et même en France, ces éléments de base sont logiquement pris en considération, mais pas ici », explique son porte-parole.

Variation de loyers : la CORPIQ demande au gouvernement du Québec de se positionner

Selon la SCHL, les loyers des mêmes immeubles auraient progressé en moyenne de 2,2 % entre 2009 et 2010. La CORPIQ déplore toutefois la confusion qui règne sur la variation des loyers au Québec : « Nous avons un son de cloche très différent provenant de la Régie du logement du Québec qui, dans des documents qu’elle a choisi de garder confidentiels à compter de cette année, fait plutôt état de hausses de loyer de 1 % en moyenne par année», mentionne M. Brouillette.

Disponibilité des logements : la CORPIQ révèle ses propres chiffres

Selon les résultats préliminaires d’un sondage lancé la semaine dernière par la CORPIQ auprès de ses membres, 6,0 % des logements au Québec seraient présentement vacants ou disponibles pour le 1er juillet. 42 % de ces logements sont des 4 et demi. De son côté, la SCHL annonce un taux de disponibilité de 5,9 %, les chiffres concordent donc.

« Avant la période de déménagement, le taux de disponibilité des logements est un indicateur beaucoup plus révélateur que le taux d’inoccupation pour dresser l’état de la situation », explique Hans Brouillette.

En plus des types d’immeubles visés par l’enquête de la SCHL, la CORPIQ inclut dans ses statistiques les duplex et les nombreux triplex occupés par le propriétaire, une réalité propre au Québec qui se doit d’être prise en compte.

D’autres conséquences de l’écart avec les autres provinces

Les capacités d’entretenir le parc de logements étant plus limitées que dans les autres provinces, les locataires ont un milieu de vie de qualité inférieure au reste du Canada.

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