LA CORPIQ DISCRÉDITE LES CHIFFRES SUR LES LOYERS AVANCÉS PAR LE REGROUPEMENT DES COMITÉS LOGEMENT
Communiqués de presse
La Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ) réfute les affirmations du RCLALQ voulant que les loyers au Québec aient augmenté en moyenne de 4 %. Un tel chiffre trompe la population et démontre le manque de connaissances et de crédibilité de ce groupe d’activistes.
« Ces dix dernières années, la variation annuelle moyenne des loyers au Québec a fluctué entre 0,5 % et 1,3 % selon le gouvernement du Québec. Les loyers augmentent donc moins vite que le coût de la vie », a fait savoir Hans Brouillette, directeur des Affaires publiques de la CORPIQ.
La CORPIQ puise ses chiffres dans un avis du ministre des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire, Laurent Lessard, publié le 27 février 2010 dans la partie 1 de la Gazette officielle du Québec. L’un des critères de fixation de loyer qu’on y retrouve, intitulé « frais de gestion », reflète directement la variation annuelle des loyers. Or, cette variation était de seulement 1,1 %.
En ce qui a trait aux chiffres avancés par le RCLALQ, la CORPIQ considère qu’ils constituent un échantillonnage dont la représentativité ne tient tout simplement pas la route en termes de fiabilité statistique.
L’objectif n’a jamais été de contrôler les loyers
La CORPIQ déplore qu’au fil des décennies, des groupes d’intérêt aient continuellement cherché à faire croire que l’État québécois s’était engagé à contrôler les loyers. « L’objectif initial du Législateur, en élaborant sa méthode de fixation des loyers dans les années soixante-dix, était de pouvoir intervenir contre une hausse de loyer abusive ayant pour effet d’évincer le locataire, et non de contrôler l’ensemble des loyers au Québec », rappelle Hans Brouillette. « En pratique cependant, beaucoup de locataires ont laissé à l’État le soin d’établir à leur place ce que devrait être une hausse acceptable, au lieu de se fier à leur propre jugement de consommateur. Cette approche laisse présager des confrontations lorsque la hausse des taux hypothécaires, que la Régie du logement ne prend pas en considération, affaiblira la rentabilité des immeubles à logements », craint M. Brouillette.
La CORPIQ rappelle qu’un recours simple existe pour un locataire qui estime abusive la hausse de loyer reçue. Il en existe aussi un pour les centaines de milliers de locataires qui emménagent dans un nouveau logement chaque année au Québec. Or, seulement 182 l’an dernier ont contesté devant la Régie du logement le loyer du bail qu’ils avaient préalablement signé de plein gré.
Selon les dernières données disponibles, le loyer mensuel médian au Québec était de 525 $ en 2008, contre 600 $ au Canada(1). Quant au revenu moyen des locataires québécois, après impôt et après avoir soustrait l’inflation, l’augmentation nette a été de 16 % entre 1996 et 2007(2).
(1) Statistique Canada, Tableau CANSIM 203-0003
(2) Enquête sur la dynamique du travail et du revenu, compilation par l’Institut de la statistique du Québec