Chiffres contradictoires sur les loyers LA CORPIQ DEMANDE DES EXPLICATIONS AU GOUVERNEMENT DU QUÉBEC

Communiqués de presse

La Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ) demande au gouvernement du Québec d’expliquer pourquoi ses données sur la variation des loyers au Québec sont toujours deux fois moindres que celles de la SCHL, un écart qui porte préjudice aux propriétaires, envenime les relations avec les locataires et sème la confusion.

Chiffres contradictoires sur les loyers  LA CORPIQ DEMANDE DES EXPLICATIONS AU GOUVERNEMENT DU QUÉBEC

Selon les chiffres publiés par le ministre des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire dans la Gazette officielle du Québec du 2 février 2010, les loyers au Québec auraient augmenté de 1,1 % l’an dernier, alors que la SCHL observait plutôt une augmentation de 2,8 %. Pour 2010, la CORPIQ s’attend à ce que le gouvernement du Québec fasse le constat d’une hausse de loyer de 1,3 %, alors que la SCHL a publié ce matin une variation de 2,9 %, soit plus du double.

« Avec la politique actuelle de contrôle des loyers, l’écart entre 1,3 % et 2,9 % totalise à lui seul un manque à gagner annuel de 60 millions de dollars, une somme dont le parc de logements vieillissant aurait grandement besoin », déplore le directeur des Affaires publiques de la CORPIQ, Hans Brouillette.

« Ce ne sont pas seulement les loyers soumis en fixation de loyer qui sont affectés, mais également les autres loyers influencés par les estimations que publie la Régie du logement chaque année », poursuit-il.

En 2008, la CORPQ s’était adressée directement à la Régie du logement du Québec pour demander des explications. Celle-ci avait répondu ne voir aucun obstacle à utiliser deux sources de données différentes sur la variation des loyers, refusant du même coup de se prononcer sur laquelle est la plus fiable.

« Certaines associations de locataires aiment faire dire aux chiffres de la SCHL qu’ils confirment que les propriétaires augmentent les loyers plus vite que le coût de la vie. Pourtant, elles se réjouissent de constater qu’aux fins du contrôle des loyers, le gouvernement du Québec a recours à une autre statistique nettement moins élevée, donc plus restrictive pour les propriétaires de logements », explique le porte-parole de la CORPIQ.

Par ailleurs, la CORPIQ dénonce l’interprétation trompeuse faite par le FRAPRU des variations de loyer publiées par la SCHL. « Vérification faite auprès de la SCHL, il est faux de prétendre qu’un même loyer a augmenté de 34 % depuis 2000. L’indicateur de la SCHL est basé sur un échantillonnage qui n’est le même que pour deux années subséquentes. En outre, sa méthodologie ne permet pas une comparaison fiable des loyers avant 2006. »

 

Indicateurs de variation annuelle des loyers au Québec

  2006 2007 2008  2009 2010
Gouvernement du Québec (1) 1,2 % 1,3 % 1,1 % 1,1 % 1,3 %*
Société canadienne d’hypothèques 2,7 % 2,5 %  2,1 % 2,8% 2,9 %
et de logement (SCHL) (2)           

                       
1 Gazette officielle du Québec, partie 1, pourcentages applicables aux critères de fixation (frais de gestion)
2  Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), Rapports sur le marché locatif (octobre, 2006 à 2010). Les pourcentages ne sont publiés que depuis 2006.
* prévision de la CORPIQ

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