UN REGISTRE DES BAUX MENACERAIT LE PARC DE LOGEMENTS LOCATIFS

Communiqués de presse

La Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ) considère le registre des baux demandé par le RCLALQ comme une mesure dommageable pour l’avenir du parc de logements.

UN REGISTRE DES BAUX MENACERAIT LE PARC DE LOGEMENTS LOCATIFS

La CORPIQ rappelle que la méthode de fixation des loyers vise à offrir un recours en cas d’abus, non à contrôler l’ensemble des loyers au Québec. « Ce n’est pas parce qu’un loyer augmente de 100 $, pour être remis au niveau du marché lors d’un changement de locataire, que la hausse est abusive. L’ancien locataire peut avoir bénéficié d’un loyer peu ou rarement indexé au fil des années, le loyer initial peut avoir été établi dans les années 90 où il se négociait à la baisse, ou encore le logement peut avoir fait l’objet de rénovations que la Régie du logement ne reconnait malheureusement pas à leur juste valeur », a tenu à expliquer le directeur des Affaires publiques de la CORPIQ, Hans Brouillette.

Par ailleurs, un contrôle encore plus restrictif des loyers au moyen d’un registre constituerait un cadeau pour les locataires qui s’adonnent au commerce des baux dans les quartiers recherchés. En effet, certains baux dont le loyer est nettement sous sa valeur marchande sont annoncés, puis revendus par le locataire qui quitte au moyen d’une cession de bail.

Pour la CORPIQ, la situation est déjà inquiétante : « il ne se construit presque plus de logements locatifs traditionnels compte tenu des coûts. Il faut donc préserver ceux existants, ce que les loyers généralement trop bas au Québec et le faible retour sur l’investissement en rénovation ne sont plus en mesure de permettre », a déploré M. Brouillette.

Chiffres de la SCHL à l’appui, la CORPIQ rappelle que les loyers les plus bas au pays se retrouvent au Québec, à près de 200 $ sous la moyenne canadienne. Ce sont également dans les villes du Québec que les loyers sont les plus abordables comparativement aux revenus des locataires.

Plutôt que d’engloutir des millions de dollars pour tenir un registre des baux, il vaudrait mieux aider les familles dans le besoin, estime la CORPIQ.

Organisme à but non lucratif fondé en 1980, la CORPIQ (Corporation des propriétaires immobiliers du Québec) est la plus importante association à offrir des services aux propriétaires de logements et la seule à être présente dans toutes les régions. Les propriétaires québécois fournissent un logement à 1,268 million de ménages locataires et possèdent, dans huit cas sur dix, un duplex ou un triplex.

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