Hanté par la consommation d’électricité d’un ancien locataire

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Un locataire potentiel se demande ce qu’il lui en coûterait pour chauffer le logement qu’il convoite. Curieux, il consulte le portail de consommation d’électricité disponible sur le site Internet d’Hydro-Québec et découvre que la facture est plus élevée qu’il ne s’y attendait. Il refuse, sur cette base, de louer l’appartement. Que faire?

Hanté par la consommation d’électricité d’un ancien locataire

Ce cas nous a été soumis par un de nos membres. Selon lui, la consommation énergétique de son ancien occupant était marginale et ne correspond pas du tout à une utilisation normale.

« Mon ancien locataire faisait plusieurs brassées de lavage par jour, fumait la porte ouverte l’hiver et chauffait l’appart à 23-24 °C. J’ai eu beau l’expliquer au candidat, il ne s’est fié qu’au chiffre qui a été affiché à l’écran.

« Ç’a découragé plusieurs locataires potentiels;  mon logement est resté vacant pendant six mois. Ç’a m’a causé un préjudice », soutient-il.

Ce propriétaire aimerait donc se défaire de cet historique « aberrant » et se questionne sur les moyens pour y parvenir.

« Je n’ai rien contre le fait qu’on publie la consommation d’électricité des gens, mais il faudrait qu’on ajoute des indicateurs (il y a combien de personne dans le logement, quelles sont les habitudes de chauffage, la quantité de brassées effectuées, etc.) », avance-t-il, proposant qu’Hydro-Québec se base sur les diagnostics de consommation d’électricité que ses clients remplissent volontairement pour connaître leurs habitudes de vie, concédant toutefois que cette solution est difficilement applicable.

Ce qu’en dit Hydro-Québec

Chez Hydro-Québec, on explique que  le service d'estimation est uniquement disponible pour les adresses bénéficiant d’un tarif résidentiel et est offert à tous les clients qui ont accès à un Espace client.

« Afin de permettre l'estimation, il faut au moins 328 jours d'historique de consommation. Cette évaluation est principalement basée sur la consommation à ce lieu, lors des 12 derniers mois, avec une normalisation de l'effet température.  Si dans les douze derniers mois, le local a été vacant ou le propriétaire en a été responsable entre deux locations pour une durée de plus de 30 jours, alors il n'y a pas d'estimation disponible », laisse savoir Martine Chartrand, Chef - Optimisation des processus et événements d'affaires chez Hydro-Québec, dans un échange de courriels.

Elle précise également que l’information est mise à jour « environ aux 60 jours, [soit] à l'émission d'une nouvelle facture/lecture de compteur. [De cette manière], le résultat va s'ajuster avec la consommation du nouvel occupant, tous les deux mois ».

D’ailleurs, elle rappelle qu’une mise en garde stipulant que les « coûts futurs peuvent différer de ceux des occupants actuels en raison de divers facteurs, par exemple le nombre d’occupants, les habitudes de chauffage ou les appareils électriques utilisés » est clairement indiquée dans l’encadré où apparaît l’estimation des coûts.

Selon Mme Chartrand, il ne serait pas forcément judicieux d’étendre la période de référence.

« Que dire aux propriétaires qui font des améliorations à leur logement, justement pour réduire les coûts d'électricité ? Ceux-ci seraient, sans doute, malheureux de l'utilisation d'un historique sur une plus longue période. [De la même manière], on conserverait la trace d’un occupant « ayant une consommation hors du commun » sur une plus longue période, alors qu’avec une mise à jour annuelle, le service éliminera l'historique de ce locataire plus rapidement », expose-t-elle.

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