Vague de vols d’extincteurs à Montréal : les policiers appellent à la vigilance

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L’extincteur de votre immeuble a disparu? Vous avez peut-être des chances de le retrouver au pawn shop du coin. Les policiers du centre opérationnel nord du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ont déniché un nombre important d’appareils du genre chez différents prêteurs sur gages et brocanteurs de la métropole.

Vague de vols d’extincteurs à Montréal : les policiers appellent à la vigilance

« On visite fréquemment ce type d’établissements (brocantes, pawn shop, etc.) et depuis cet été, on découvre des extincteurs à la tonne. Souvent, les propriétaires d’immeubles qui se les font subtiliser ne le signalent pas aux policiers, se résignant à en acheter un autre. Or, quand on retrouve ces objets, c’est pratiquement impossible pour nous de les rendre à ceux à qui ils appartiennent », expose la constable Boisvert.

Selon elle, il s’agit principalement de « gros extincteurs que l’on retrouve dans les immeubles à logements », et non de petits dispositifs pour la maison.

Considérant que leur coût de remplacement varie de quelques centaines à quelques milliers de dollars (!), elle invite les locateurs à buriner leur appareil. Cette procédure consiste à graver une information (numéro de téléphone, un numéro de permis de conduire, initiale, etc.) sur un objet, permettant ainsi d’en identifier le propriétaire. Cette mesure rend aussi l’article beaucoup plus difficile à revendre s’il est volé, donc moins attractif pour les malfaiteurs.

« Les gens peuvent aller dans les postes de quartier pour emprunter gratuitement un burin. Ils peuvent s’en servir pour inscrire leurs renseignements sur leurs objets de valeur. Ils peuvent aussi utiliser un stylo indélébile, de la peinture ou n’importe quoi qui leur tombe sous la main pour faire une marque distinctive sur l’objet, afin qu’on puisse le reconnaître s’il est déclaré volé », insiste-t-elle.

D’ailleurs, il est primordial de signaler tout larcin, afin que les policiers aient un aperçu de la situation (type d’objets volés, secteurs névralgiques, suspects, modus operandi, etc.). On peut le faire en se rendant personnellement au poste de police ou par téléphone. Dans certaines municipalités, comme à Montréal, on peut directement le faire en ligne

Gare aux vendeurs itinérants

Selon l’agent Boisvert, il n’est pas rare que les voleurs se fassent passer pour des vendeurs itinérants. Elle incite les propriétaires à demeurer vigilants.

« On a un suspect en particulier dont le stratagème est [de faire du porte-à-porte pour] offrir ses services de remplissage d’extincteurs; il part avec les appareils et ne revient jamais les reporter. C’est une problématique que l’on retrouve à la grandeur de l’île de Montréal; il n’est pas le seul [à le faire]. Les voleurs se promènent beaucoup et vont dans différents pawn shops pour brouiller les cartes », explique-t-elle, soulignant que « les appareils qui n’ont pas été refilés sont souvent vendus pour le métal ».

Bien que cette problématique soit propre à Montréal, les conseils de sécurité et de prévention, eux, s’appliquent à toutes les régions. Pour en savoir plus sur le burinage et le processus pour signaler un vol ou un crime, on communique avec le poste de police de son quartier.

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