La toiture, cette mal-aimée. Plus de 50 % des propriétaires négligent de l’entretenir

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Le remplacement et la réfection d’une toiture représentent des investissements importants pour les propriétaires immobiliers. Voici une liste d’éléments à surveiller lorsque vient le temps d’effectuer de tels travaux, afin d’éviter les mauvaises surprises et s’assurer d’en avoir pour son argent!

La toiture, cette mal-aimée. Plus de 50 % des propriétaires négligent de l’entretenir

Selon Michel Paré, directeur du développement des affaires à l’Association des maîtres couvreurs du Québec (AMCQ), plusieurs toitures manquent d’amour. Pourtant les propriétaires auraient intérêt à procéder régulièrement à de la maintenance pour prolonger la durée de vie de celles-ci et, par le fait même, réduire les coûts.

« Chaque année, on fait de 1000 à 1100 inspections. Malheureusement, il n’y a pas 50 % des propriétaires qui les entretiennent. Ils ne sont pas assez sensibilisés quant à l’importance d’avoir une couverture en santé.

« La plupart font refaire leur toit aux 15 ans. Or, s’ils faisaient de la maintenance régulière, celui-ci pourrait durer de 20 à 25 ans! De plus, lorsqu’il arrive à sa fin de vie utile, s’il a été bien conservé, il y a moyen de faire des travaux de resurfaçage en conservant les éléments sains en place. De cette manière, on peut prolonger sa longévité jusqu’à 40 ans, pour environ 30 % du prix », expose-t-il.

L’entretien régulier consiste notamment en une inspection deux fois par année pour veiller à ce que les scellant et calfeutrant soient en bon état, ainsi que pour s’assurer que les drains sont exempts de feuilles mortes ou autres débris qui pourraient les obstruer.

« L’eau stagnante sur les toitures engendre un vieillissement prématuré exponentiel de la couverture. En hiver, lorsque le liquide se glace, il arrache les granules qui protègent le bitume des rayons du soleil. En été, l’eau permet la prolifération d’algues qui se nourrissent des huiles assurant la flexibilité du bitume qui compose la membrane. Ça fait qu’en l’espace de cinq ans, le pourtour du drain est fini », explique M. Paré.

Comment choisir son entrepreneur?

Pour s’assurer que les travaux sont bien faits, M. Paré suggère de faire appel à un entrepreneur expérimenté. Il déplore d’ailleurs qu’aucune certification ne soit exigée et que n’importe qui puisse s’improviser couvreur.  Un professionnel devrait être en mesure de fournir :

  1. Un devis : « Si un propriétaire n’a pas de devis, il est à la merci des entrepreneurs, qui suggèrent tous des propositions d’assemblages différentes. Comment alors déterminer quelle offre est la meilleure et éviter les extras? Quand les travaux requis sont prédéterminés avec un devis clair, il n’y a pas de mauvaise surprise », indique l’expert.
  2. Une garantie : « Les propriétaires qui se fient à la responsabilité de l’entrepreneur prescrite par le Code civil peuvent avoir une mauvaise surprise si celui-ci fait faillite. À l’inverse, s’il y a des déficiences dans les travaux réalisés par un des membres de l’AMCQ qui a fait faillite, notre organisation les couvre. On rend imputables tous les intervenants du processus de conception, de réalisation et d’assemblage de la toiture », fait valoir M. Paré, insistant sur l’importance de bien choisir avec qui on fait affaire.

Il conseille aussi aux propriétaires de faire appel à un bureau de contrôle indépendant, une fois les travaux terminés, pour s’assurer de la qualité de ceux-ci.

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