Toits blancs: Rosemont – La Petite-Patrie interdit les couvertures multicouches

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Après avoir interdit les toits noirs en 2010, l’arrondissement Rosemont – La Petite-Patrie (RPP) proscrit désormais les couvertures en revêtement d’asphalte et de gravier. Ces mesures s’inscrivent dans une perspective de développement durable mise de l’avant par l’administration locale, dans le but de réduire les îlots de chaleur et de bannir des matériaux non-recyclables.

Toits blancs: Rosemont – La Petite-Patrie interdit les couvertures multicouches

Après avoir interdit les toits noirs en 2010, l’arrondissement Rosemont – La Petite-Patrie (RPP) proscrit désormais les couvertures en revêtement d’asphalte et de gravier. Ces mesures s’inscrivent dans une perspective de développement durable mise de l’avant par l’administration locale, dans le but de réduire les îlots de chaleur et de bannir des matériaux non-recyclables.

Dans un communiqué, RPP se dit fière « d’être le premier arrondissement à exiger des toitures écoénergétiques pour les nouvelles constructions à toit plat ». Elle mentionne également l’Association des maîtres couvreurs du Québec (AMCQ) qui « salue [cette] initiative ». Or, rappelons qu’en octobre dernier, le directeur du développement des affaires de cette organisation, Michel Paré, remettait en doute les portées environnementale et économique des toits blancs.

« Notre position n’a pas changée. Le communiqué fait mention de couvertures éconergétiques et non de revêtements blancs; ça englobe donc plusieurs autres caractéristiques.  Pour nous, un toit présentant une meilleure isolation est éconergétique et s’inscrit dans une vision de développement durable même s’il est noir », explique M. Paré, lorsque contacté par la CORPIQ.

Un règlement visant uniquement les nouvelles constructions

En janvier, des représentants de l’AMCQ se sont présentés à la séance du conseil d’arrondissement de RPP pour sensibiliser les élus à leur réalité.

« Ils voulaient adopter un règlement en vue d’interdire les toitures multicouches, c’est-à-dire en asphalte et en gravier, et ce, sans égard pour la couleur de la couverture. Ça menaçait l’emploi de plusieurs travailleurs de la région de Montréal; on parle d’un minimum de 150 personnes. On leur a également expliqué les aspects techniques que ça soulevait et ils ont compris le gros bon sens. Le règlement ne vise désormais que les nouvelles constructions; les anciennes ont une espèce de droit acquis », détaille M. Paré.

Dans le sommaire décisionnel de la séance du conseil du 19 janvier 2015, l’administration locale justifie cette mesure en soulignant que « des recherches […] démontrent que la toiture d'asphalte et gravier est un produit bitumineux qui pollue les sites d'enfouissement. Il est également prouvé que les membranes [monocouches] EPDM ou TPO sont des produits recyclables et résistants aux rayons ultraviolets. Après leur durée de vie de 25 à 50 ans, elles pourront être recyclées en d'autres produits. Enfin, l’augmentation du coût de l’asphalte et des produits pétroliers ont eu un impact sur le coût d’une toiture traditionnelle alors que l’augmentation de la demande pour les toitures blanches de type EPDM ou TPO a permis aux entrepreneurs d’offrir des prix concurrentiels ».

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