Les propriétaires pourraient avoir plus de difficulté à louer leurs logements
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Trouver preneur pour un logement pourrait s'avérer plus ardu pour les propriétaires, particulièrement dans les RMR de Montréal et de Québec. C'est du moins ce que révèlent les données de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), fournies lors de ses Conférences sur les perspectives du marché de l'habitation 2015.
Ces prédictions se basent entre autres sur trois grandes tendances démographiques, soit la faible croissance de l'emploi, le bilan migratoire ainsi que l'évolution des ménages.
D'abord, la croissance de l'emploi demeurera faible à Montréal (1% d'augmentation par année), et le marché du travail restera stable à Québec, et ce, jusqu'en 2017. Ce phénomène entraine souvent les étudiants et les jeunes adultes à demeurer dans la demeure familiale, diminuant par le fait même la demande locative.
De plus, bien que Montréal puisse compter sur un léger regain de son solde migratoire d'ici deux ans, celui-ci demeure faible en comparaison aux dernières années. À Québec, la migration nette se maintiendra jusqu'en 2017, contribuant à garder la demande locative à des niveaux plus faibles que lors des dernières années.
Finalement, une faible croissance annuelle du nombre de ménages est prévue, bien que le visage de la population sera vraisemblablement appelé à changer. En effet, dans le RMR de Montréal, les ménages de 55 ans ou plus connaitront une forte croissance, soit 5,4% annuellement jusqu'en 2021. Le nombre de ménages de moins de 55 ans, quant à lui, stagnera.
Du côté de Québec, il y aura une augmentation de 20% des ménages de 65 ans et plus d'ici 2021, mais aucune croissance des ménages plus jeunes.
La cohorte des personnes âgées gagnera donc en importance et changera probablement de mode d'habitation. Bien qu'il soit réaliste de penser que plusieurs d'entre eux se tourneront vers le locatif, reste à savoir sur quel type de location s'arrêtera leur choix: les résidences pour personnes âgées, les condos locatifs, les logements neufs ou usagés?
Si l'on ajoute à cela le taux d'inoccupation élevé présentement en vigueur au Québec, on peut conclure que les propriétaires pourraient avoir plus de difficultés à trouver de nouveaux locataires au cours des prochaines années.