Pour des logements durables et abordables : levons les obstacles à la rénovation du parc immobilier
Communiqués de presse
Face à l’urgence d’agir pour une transition énergétique pérenne et accessible, la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec alerte sur l’urgence de rénover le parc immobilier locatif. L’état du parc immobilier locatif est le reflet des difficultés rencontrées sur l’ensemble de la chaîne de création de valeur, entre le contexte économique, les contraintes financières et réglementaires. Un sondage Léger met en lumière les principales problématiques à résoudre afin de relancer les investissements en rénovation. Il est aujourd’hui nécessaire d’assurer la pérennité des logements québécois pour répondre aux besoins des locataires et des propriétaires.
Considérant son rôle stratégique dans la société, le secteur du bâtiment nécessite une démarche globale, avec des incitatifs permettant une rénovation écoénergétique du parc immobilier locatif existant. Selon le sondage Léger, 59 % des propriétaires interrogés aimeraient réaliser des travaux majeurs de rénovation pour que leurs logements soient plus performants. Selon les propriétaires interrogés, les travaux les plus pressants, à leurs yeux, sont notamment le remplacement des portes, fenêtres et leur isolation – permettant une meilleure isolation thermique, la rénovation des cuisines et des salles de bains, ou encore les recouvrements de plancher.
Alors que ces travaux sont coûteux, surtout lorsqu’ils sont réalisés tardivement, plusieurs freins sont identifiés pour permettre aux propriétaires de réaliser des travaux de rénovation :
- 55 % considèrent que les hausses de loyer autorisées par le Tribunal administratif du logement (TAL) pour ces travaux ne leur permettront pas d'amortir leur investissement de façon adéquate et raisonnable.
- 77 % affirment que leurs revenus locatifs actuels sont insuffisants pour leur permettre la réalisation de rénovations nécessaires à l’amélioration de l’état de leurs logements. Un constat qui s’avère d’autant plus vrai pour les jeunes propriétaires (depuis moins de 15 ans).
- Les difficultés d’accès à de la main-d’œuvre freinent les rénovations : 55 % des propriétaires aimeraient embaucher des ouvriers multidisciplinaires pour plusieurs petits travaux à la fois, 46 % aimeraient pouvoir accéder à une main-d’œuvre non syndiquée comme prévu pour la rénovation résidentielle propriétaire-occupant.
Face à l’impératif de protéger le parc immobilier, des solutions pourraient être rapidement déployées :
- La modification des règles de fixation de loyer pour amortir la dépense via les coûts mensuels de location (66 % des propriétaires interrogés).
- La mise en place d’une subvention (53 % des propriétaires interrogés) ou d’un crédit d’impôt sur la dépense (50 % des propriétaires interrogés).
Ces incitatifs pourraient être établis en fonction des gains énergétiques obtenus par les rénovations.
À l’occasion d’une rencontre réunissant l’écosystème de l’habitation ce mardi 12 novembre, la CORPIQ entend porter ce message et engager un dialogue pour identifier, collectivement, les solutions permettant d’assurer la pérennité du parc locatif au service de tous. Les rénovations contribueront à améliorer le confort de vie des locataires, tout en diminuant les coûts du chauffage, la plupart du temps à leur charge.
« Cette étude nous a permis de confirmer un besoin que nous avions identifié comme prioritaire. Assurer la pérennité du parc locatif immobilier est aujourd’hui un enjeu de société et nous sommes convaincus que les propriétaires font partie de la solution aux côtés de l’ensemble des parties prenantes », Éric Sansoucy, porte-parole de la CORPIQ.