Tour d’horizon de début d’année

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Quel est le portrait économique d’ensemble ayant une incidence sur l’immobilier résidentiel locatif en cette amorce de 2024 ? Le courtier hypothécaire commercial spécialisé en multilogement et propriétaire du cabinet Performance Hypothécaire, Serge Lafrenière, nous fait part de ses observations.

Tour d’horizon de début d’année

Corinne Laberge

De prime abord, il n’y a pas lieu de s’attendre à une baisse du taux directeur de la Banque du Canada avant le mois de juin, se prononce-t-il. « Et c’est bien correct ainsi. Puisque si on regarde l’inflation, elle ne diminue pas (Statistique Canada vient tout juste d’annoncer que le taux d’inflation s’est élevé à 3,4 % pour le mois de décembre comparativement à 3,1 % en novembre), alors que les salaires quant à eux augmentent. Du côté de la construction, plusieurs contracteurs attendent justement qu’il y ait une annonce de baisse du taux de la part de la banque centrale et puis ce sera reparti. Donc si les taux d’intérêt diminuent trop vite, ce qui risque de se produire c’est qu’il manquera de la main-d’œuvre en construction – il en manque déjà – les matériaux se feront rares et ainsi de suite. On retombera alors dans le même pattern qu’il y a un an – un an et demi, explique?M. Lafrenière. Ce n’est évidemment pas avantageux de commencer à diminuer les taux d’intérêt tout de suite, parce que ça aura l’effet contraire sur l’inflation. Les gens vont se lancer dans les dépenses. D’autant plus que les salaires ont augmenté partout en 2023. » 

Les projets de construction plus importants devraient d’ailleurs débuter sans tarder selon lui. « Puisque lorsqu’ils seront terminés, dans environ un an et demi, les taux d’intérêt auront déjà commencé à diminuer et les investisseurs seront avantagés pour leur prêt à long terme ». 

À son tour, le taux de chômage vient confirmer qu’il est préférable que les baisses de taux d’intérêt ne soient pas effectives trop rapidement. « En décembre, le taux de chômage au Québec a reculé de 0,5 point de pourcentage, passant à 4,7 %. Au Canada, il est à 5,8 %, donc aucun changement par rapport au mois de novembre. Ce qui signifie que l’économie va quand même assez bien. »  

En ce qui a trait aux obligations hypothécaires du Canada (CMB), le courtier note qu’elles ont connu une diminution importante au cours des derniers mois. « Du 1er novembre au 1er?décembre, il y a eu une baisse de 0,86 %, puis du 1er décembre au 1er janvier, une baisse de 0,36 %. En somme, du 1er novembre au 1er janvier, les obligations hypothécaires du Canada ont diminué de 1,22 %. Et ce, sans que la Banque du Canada n’abaisse son taux directeur. Ce qui signifie qu’en date du 1er janvier, pour un prêt de 4 millions il aurait été possible d’obtenir un taux assuré avec la SCHL de 4,02 % pour un terme de 5 ans. Ce n’est donc pas si drastique pour ceux qui souhaitent bâtir, observe-t-il. À l’heure actuelle ce que je vois, c’est que les nouvelles constructions sont plus faciles à financer que les immeubles usagés, qui sont excessivement chers par rapport aux taux d’intérêt présentement. Alors que dans le cas d’un immeuble neuf, lorsqu’on calcule la valeur économique, le prix des loyers est déjà au maximum. C’est donc beaucoup plus facile et nécessite une moins grande mise de fonds de la part de l’emprunteur. »

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