Revue de presse de fin octobre
Revues de presse
Une nouvelle mesure administrative sera obligatoire pour tous les courtiers immobiliers du Québec à compter du 9 novembre, a annoncé l’Organisme d’autoréglementation du courtage immobilier du Québec (OACIQ) lors de son événement annuel.
Par Corinne Laberge
Cet article de La Presse ayant pour titre « L’OACIQ serre la vis aux courtiers immobiliers » traite du sujet. « À peine 16 mois après des modifications à la Loi sur le courtage immobilier du Québec pour interdire à un même courtier de représenter à la fois l’acheteur et le vendeur dans une transaction, les règles changeront à nouveau. Des courtiers avaient trouvé une façon de contourner cette interdiction », peut-on lire en introduction.
Pour ce faire, des courtiers immobiliers ont présentement recours à une « une stratégie d’équipe ». À l’occasion des visites libres d’une propriété dont un courtier de son équipe se charge de la vente, un autre courtier en profite pour attendre de potentiels futurs acheteurs avec sa carte en cherchant à les représenter dans la transaction.
« Le courtier des vendeurs et son collègue représentant les acheteurs ont, chacun, des informations personnelles au sujet de leurs clients qui sont cruciales pour la transaction », explique le texte. «Que ce soit la situation difficile d’un couple en instance de divorce pressé de vendre, d’une personne en situation de faillite ou le prix plancher que souhaite obtenir un propriétaire ».
En entrevue avec La Presse, la vice-présidente, encadrement à l’OACIQ, Caroline Champagne, déclare : « Un courtier ne peut pas dire qu’il va être capable de faire abstraction des informations qu’il sait au sujet d’un client et changer de camp quand ça lui chante ». Ajoutant : « tu ne peux plus être dans une situation où tu représentes l’autre partie, parce que tu ne peux plus être loyal à son égard, tu n’es plus dans une situation où tu protèges ton client ».
Inscrire sur la pancarte à vendre le numéro de téléphone d’un collègue souhaitant récupérer les acheteurs qui appellent pour visiter, plutôt que le numéro du courtier qui vend la propriété est l’autre stratégie d’équipe employée. « Ces pratiques, maintes fois dénoncées par les consommateurs, mais aussi par les courtiers, sont si répandues que l’OACIQ n’a pas eu le choix d’intervenir », est-il indiqué.
La vice-présidente, encadrement soutient que « En donnant des balises claires quant aux équipes, ça va les obliger à respecter leurs obligations d’interdiction de double représentation, de protéger les intérêts du client et d’éviter de se placer en situation de conflit d’intérêts ».
Ainsi, « qu’ils soient trois, cinq ou vingt membres dans une équipe, tous les courtiers porteront le même chapeau lors d’une transaction : tous les membres de l’équipe devront représenter les vendeurs ou les acheteurs », résume-t-on.
En terminant, « l’OACIQ obligera les courtiers à inscrire officiellement tous les membres d’une équipe, à avoir des contrats d’équipe et à faire en sorte que toute publicité d’équipe soit claire pour le consommateur ».
Les courtiers immobiliers contrevenants s’exposent à des amendes allant de 2000 $ à 50 000 $, à une suspension de permis ou à une obligation de formation.