Revue de presse de début juin

Revues de presse

Les impacts du contexte inflationniste sur le coût de l’intérêt hypothécaire et les frais de logements pour les propriétaires et les locataires, de même que la mise à jour du Plan pour une économie verte (PEV) du gouvernement provincial incluant des mesures pour décarboner les immeubles font l’objet de notre première revue de presse de juin.

Revue de presse de début juin

Par Corinne Laberge


Explosion du coût de l’intérêt sur une hypothèque au Canada

« Mauvaise nouvelle pour les propriétaires d’un logement : l’inflation touche fortement le secteur de l’immobilier. Le coût de l’intérêt hypothécaire a explosé, avec une hausse de 28,5 % au pays en un an, rapporte le Journal Métro. Cette hausse exponentielle de l’intérêt sur une hypothèque s’expliquerait par la montée du nombre de prêts hypothécaires obtenus ou renouvelés à des taux d’intérêt plus élevés, avance Statistique Canada », est-il indiqué.

Ceci contribuant à faire augmenter la moyenne des frais de logement, on apprend que les Canadiens – qu’ils soient propriétaires ou locataires – paient 4,9 % de plus pour se loger en avril cette année comparativement à avril l’an dernier. À Montréal, l’inflation des coûts se reflète d’ailleurs davantage que dans le reste du pays. « Les frais de logement payés par les Montréalais ont augmenté en moyenne de 6,7 % entre avril 2022 et avril 2023 », souligne-t-on. Les propriétaires montréalais subissent la hausse la plus importante, soit une augmentation de 8,6 % des frais pour se loger, alors que pour les locataires de la métropole, la hausse est de 5,1 %.

Les loyers de la province ont augmenté de 4,1 % , donc moins que dans le reste du Canada, où la hausse enregistrée est de 6,1 %. « La forte hausse de l’intérêt hypothécaire ne serait pas pour rien dans cette inflation des loyers, analyse Statistique Canada, qui croit que cela stimule le marché locatif et fait donc augmenter les loyers », lit-on.

L’article aborde ensuite la question de l’énergie, affirmant que « les Québécois se chauffant au mazout et au gaz naturel ont droit à un répit ». En un an, le prix du gaz naturel a effectivement diminué de 6,4 % au Québec. Le prix du mazout à Montréal a quant à lui chuté de 10,7 % d’avril 2022 à avril 2023. « Cependant, cette baisse ne permet pas de ramener les prix du gaz et du mazout à leur niveau de 2021, est-il indiqué. Le prix du mazout à Montréal a tout de même augmenté de 62,6 % en deux ans, et celui du gaz au Québec a augmenté de 31,7 %. »

 

Le gouvernement investit pour décarboniser les bâtiments du Québec et pense atteindre au moins 60 % de sa cible de réduction des GES d’ici 2030

Publié le 19 mai par le Cabinet du premier ministre en collaboration avec le Cabinet du ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, le document « Plan de mise en œuvre 2023-2028 du Plan pour une économie verte 2030 – Plus de 9 G$ pour accélérer notre transition climatique et énergétique et faire prospérer notre économie » peut être consulté ici.  

« Le Québec est l’endroit en Amérique du Nord qui émet le moins de GES par habitant, et nous avons l’un des meilleurs plans sur le continent pour réduire nos GES encore davantage. Le Plan pour une économie verte 2030 a permis de faire de grandes avancées pour décarboner notre économie et nous adapter aux changements climatiques, et nous continuons dans cette voie en augmentant son financement à 9 milliards de dollars pour les cinq prochaines années », y déclare le premier ministre du Québec, François Legault.

De nouvelles mesures ciblant notamment les bâtiments, les transports et l’adaptation ont été annoncées dans le cadre du Plan pour une économie verte (PEV). « Celles-ci permettront, selon Québec, d’atteindre 60 % de son objectif de réduction de GES d’ici 2030 », relate cet article de Radio-Canada.

Tel que prévu dans le budget, les investissements totaliseront au-delà de 9 milliards de dollars sur cinq ans, soit une augmentation de 1,4 milliard (18 %) par rapport à la version précédente du plan. « Le gouvernement Legault compte dépenser cette somme de la façon suivante : 7,6 milliards seront utilisés pour la réduction des GES, 860,6 millions seront consacrés au renforcement de la capacité d’adaptation face aux effets des changements climatiques et 534,2 millions sont réservés au “ soutien à la transition climatique et autres mesures ? », détaille-t-on.

En outre, 240 millions de dollars supplémentaires seront mis à la disposition des municipalités du Québec afin de s’adapter aux changements climatiques. L’un des objectifs est qu’elles soient en mesure de se doter, d’ici 2030, d’un plan d’adaptation et d’évaluation des risques.

 

Mesures pour les propriétaires 

Concernant la réduction des GES, « le gouvernement compte investir plus de 1 milliard de dollars pour appuyer la décarbonisation des bâtiments qui sont responsables de près de 10 % des émissions de GES », précise le texte. De ce milliard, 215 millions sont dédiés à la valorisation des déchets thermiques. Un investissement de 74 millions est aussi consacré à soutenir l’utilisation de la biénergie.

Décarboner les immeubles s’inscrit enfin dans le cadre du PEV. Ainsi, « Le gouvernement compte mettre en place un système de déclaration et de cotation pour évaluer la performance énergétique des grands bâtiments, soit les immeubles qui comptent au moins 30 logements ou bureaux, mentionne-t-on. Des programmes d’aide financière seront disponibles pour les propriétaires qui doivent effectuer des travaux afin que leur bâtiment respecte les normes énergétiques qui, elles, entreront en vigueur progressivement. De nouvelles normes sont également prévues pour les constructions neuves ».

À noter que des plans de réduction des GES pour les cimenteries, ainsi que des mesures pour l’électrification du parc automobile et le développement des transports actifs favorisant la mobilité durable sont par ailleurs annoncés. 

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