L’histoire derrière le « Jour du déménagement »

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Presque tout le monde le sait : le 1er juillet a été désigné comme le « Jour du déménagement » dans la province du Québec. En fait, c’est une particularité québécoise qui la distingue de toute l’Amérique du Nord. Cette coutume qui est suivie année après année par des centaines de milliers de locataires peut provoquer de l’étonnement même chez nos cousins Français qui se sont quelques fois intéressés à ce phénomène en allant même jusqu’à produire des reportages sur notre sol. Connaissez-vous les origines de cette date? Nous allons vous l’expliquer brièvement.

L’histoire derrière le « Jour du déménagement »

Présentement, la majorité des baux commencent le 1er juillet, le locataire qui est en fin de bail doit donc libérer le logement et le remettre dans le même état qu’il l’a reçu le matin du 1er juillet, même si le bail se termine officiellement le 30 juin. Ceci est le calendrier habituel pour un bail de 12 mois qui concerne la très grande part des locataires aux Québec. Ceci n’a évidemment pas toujours été le cas. Il faut remonter à une ordonnance de l’année 1750 par l’intendant François Bigot désignant le « Jour du déménagement » qui interdisait aux propriétaires d’exproprier leurs locataires en saison hivernale, plus précisément tant que les neiges n’étaient pas fondues.  Il a fallu attendre à l’année 1866 pour qu’une date précise soit décidée : une loi imposera ainsi le 30 avril comme étant la date d’échéance d’un bail.

Ce n’est qu’en 1974 que le premier ministre Robert Bourassa repoussa l’échéance du 30 avril au 30 juin comme étant la date de fin de bail pour l’année 1975. Aujourd’hui, il n’y plus de restrictions en ce qui a trait à l’échéance d’un bail, donc c’est par habitude que la tradition s’est poursuivie après. Pourquoi y a-t-il eu une nécessité à transférer la date du 30 avril au 30 juin? C’était surtout pour faciliter les déménagements pour les familles avec enfants fréquentant une école. Puisque le calendrier scolaire s’achève habituellement vers la fin du mois de juin, il est ainsi plus facile de s’adapter à un nouveau secteur une fois l’année scolaire terminée au cas où des enfants devaient transférer d’école. On allait ainsi éviter les problèmes dus aux changements d’effectif dans les classes et les problèmes ressentis par un élève destiné à se réinsérer et à rattraper la matière si ses parents changeaient d’emplois en les emmenant vivre dans un autre secteur. De nos jours, c’est près de 20 % de la population québécoise qui déménage entre le 10 juin et le 10 juillet.

 

Cet article est paru dans l'édition 62 du Magazine Proprio. Pour découvrir tous les contenus de cette édition, consultez le magazine dans son intégralité!

 

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