Revue de presse de début mai
Revues de presse
Au cours de la première moitié du mois de mai, la CORPIQ se réjouit d’avoir une fois de plus obtenu une visibilité médiatique lui permettant d’exprimer ses inquiétudes, mais aussi ses revendications au point de vue de la situation du logement à travers la province. Par ailleurs, un vent de changement semble exprimer une nouvelle tendance dans les mises en chantier et la valeur des immeubles. Aussi, la question de la densification des villes a créé du remous alors que des élus municipaux se réunissaient pour envisager l’avenir de l’urbanisme en mettant de l’avant la densité des villes et que le ministre Bonnardel rétorquait qu’il ne s’agissait qu’une tendance sociale passagère.
Soulignons tout d’abord l’envoi d’un communiqué de la CORPIQ mettant l’emphase sur « l’effet de l’exode des Montréalais qui contribue à porter à 10% le taux de logements disponibles créant un marché de location plus favorable aux locataires dans la Métropole. Cette nouvelle a été reprise sur plusieurs médias dont TVA Nouvelles, et aussi le Journal de Montréal. La CORPIQ a aussi brillé sur les médias sociaux en rapportant une mention dans les médias où il était question de modifier le Code civil du Québec pour les non-paiements de loyer. En effet, on peut lire dans l’article du Journal de Montréal que la CORPIQ est d’avis qu’un dépôt de garantie permettrait aux propriétaires de mieux se protéger contre les retards de paiement de loyer. L’article semblait indiquer que l’APQ voudrait que les non-paiements de loyer puissent permettre l’ouverture d’un dossier au TAL dès la 2e journée du mois d’un loyer impayé, ce qui embourberait les services du Tribunal. La CORPIQ propose plutôt de permettre au Tribunal administratif du logement de rendre un jugement à l’audience au lieu de plusieurs semaines plus tard.
Par ailleurs, il a été noté qu’un changement de tendance est en cours en ce qui a trait aux ventes et les mises en chantier depuis le mois d’avril. Ainsi, dans le journal Les Affaires la SCHL dépeint d’un côté une hausse des mises en chantier d’unités locatives par rapport au mois de mars au pays, mais on constate une baisse de ces mises en chantier pour certaines régions au Québec, tel que rapporté dans Le Droit de Gatineau (-58 %). Pour la région d’Ottawa, on constate même qu’il y a un net recul par rapport à l’année record de 2021, alors que d’autres villes canadiennes ont maintenu le cap de la croissance malgré un léger fléchissement par rapport à l’année précédente. À Sherbrooke, une nouvelle règlementation pourrait aussi provoquer une baisse des mises en chantier puisque la municipalité s’apprêterait à exiger un plus grand partage des coûts auprès des promoteurs immobiliers (coûts pour les infrastructures découlant des nouvelles constructions : rues, réseaux d’aqueducs, etc.). Dans le Journal de Montréal, on pouvait aussi lire que le coût de construction des bâtiments était en hausse. Les entrepreneurs mentionnaient que le coût de transport des matériaux était le facteur le plus influent dans cette hausse.
Enfin, le sujet de la densification des villes a suscité des réactions divergentes entre des représentants de municipalités du Québec, et le ministre des Transports, M. Bonnardel. Ce dernier a qualifié la nécessité de densification des villes comme d’une mode passagère, le maire de Québec a rétorqué qu’il s’agissait d’un commentaire digne d’un populisme dangereux. Alors que le ministre tentait de démontrer qu’il fallait plutôt chercher un équilibre, et que ce ne sont pas toutes les familles qui voudraient subir cette densification, comme on l’explique dans cet article de La Presse, on peut aussi y lire une volonté du « oui dans ma cour » comme dans cet autre article. Enfin, il est important de souligner que le premier ministre Legault envisage d’accorder aux municipalités un droit de préemption, chose que seulement Montréal peut exercer actuellement. Dans l’article du Journal de Montréal, on y lit que ceci fait partie de la stratégie visant à réduire l’étalement urbain, notamment.