Revue de presse de début avril

En cette revue de presse qui couvre l’actualité du début de ce mois d’avril, nous avons retenu notre attention sur la question de l’abordabilité du logement, l’acceptation d’animaux de compagnie dans les logements, un probable retour des employés dans les bureaux au centre-ville de Montréal, et finalement l’annonce du budget fédéral et de ses mesures sur l’habitation.

Alors que la ville de Montréal tente de rehausser les services offerts à ses citoyens, une publication dans le journal Metro a fait réagir nos lecteurs en faisant état de la menace du logement abordable par l’arrivée du métro dans le quartier Saint-Léonard.[1] Dans le même ordre d’idée, des acteurs de différentes provenances ont affirmé s’inquiéter de l’accessibilité au logement. Ainsi, le président de Mouvement Desjardins a déploré l’accès difficile à la propriété en affirmant vouloir investir des centaines de millions dans le logement social.[2] Ceci aurait comme effet, selon Madame Bégin, économiste au Mouvement Desjardins, de faire pression sur les prix en rendant disponibles plus de logements sur le marché.[3] La présidente de la Fédération canadienne des municipalités ajoute que le gouvernement fédéral doit s’impliquer pour résoudre la crise du logement en accroissant l’offre de logements abordables, comme on peut le lire dans La Presse.[4] Parmi d’autres mesures que l’on a pu recueillir dans l’actualité, Québec solidaire souhaite l’apparition d’une taxe « pour tout bâtiment résidentiel remis sur le marché moins de cinq ans après son acquisition » et qui viendrait contrer la spéculation immobilière. Les fonds amassés viendraient contribuer au financement de logements sociaux, pouvait-on lire dans le journal Metro.[5]

La CORPIQ a eu la chance d’obtenir du temps d’antenne à travers des interventions médiatiques, notamment au sujet de l’acceptation d’animaux de compagnie dans les logements. Dans un premier temps, un article a fait couler beaucoup d’encre sur nos médias sociaux en rapport à un fait divers où une locatrice se disait incapable de trouver un logement à cause de son chien d’assistance.[6] Or, selon la CORPIQ qui a pu commenter dans cet article de TVA nouvelles, il semblerait que c’est un cas assez spécial puisque d’habitude, les propriétaires acceptent la présence de chien d’assistance tant que le permis soit livré par des institutions reconnues en la matière, ce qui ne semblerait pas être le cas de la locatrice.

Ensuite, à l’émission Salut Bonjour le directeur général affirme que les propriétaires sont généralement indulgents avec la présence d’animaux de compagnie, surtout en ce qui concerne les chats, et dans une moindre mesure la présence de chiens.[7] Ceci fait suite à la proposition de Québec solidaire d’abolir la case dans la section E du bail qui permet aux propriétaires d’interdire les animaux domestiques dans leurs logements; le jour suivant c’était au tour de la SPCA de lancer une pétition dans la même direction.[8]

Il a aussi été question d’abordabilité et de bouleversements causés par la pandémie : de plus en plus de personnes ont été en quête d’un logement plus grand permettant du télétravail dans une chambre supplémentaire dédiée au travail à distance, et la recherche de tranquillité hors des gros centres urbains, ce qui a eu comme conséquence de créer une rareté de l’offre. Le directeur général de la CORPIQ rappelle que les entreprises privées du milieu de la construction sont les mieux outillées pour fournir des logements, mais si la rentabilité n’est pas au rendez-vous, il n’y aura pas assez d’incitatifs pour voir apparaître la quantité nécessaire de logements sur le marché.

Par ailleurs, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain envisage un retour en présentiel à 100% des employés au centre-ville de Montréal en septembre prochain.[9] En se basant sur des exemples de villes européennes qui ont vu leur taux de présence monter de 47 % à 61 % d’août à novembre dernier, pouvait-on lire dans l’article de La Presse.

Enfin, le budget fédéral est empreint de mesures visant à solutionner l’offre de logements sur le marché. On peut lire, dans le journal Les Affaires, qu’Ottawa mettra sur pied un fonds de quatre milliards $ sur cinq ans pour accélérer la construction de logements.[10] Ces sommes versées à la SCHL vont soutenir la création de 100 000 logements supplémentaires d’ici 2028. Il y a aussi la création d’un CELI pour les premiers acheteurs (CELIAPP) qui permettra aux Canadiens de moins de 40 ans « d’économiser jusqu’à 40 000$ (8 000$ par année) en vue de l’achat de leur première habitation et ce, à l’abri de l’impôt », peut-on lire dans un article du Journal de Montréal.[11]