Revue de presse du début mars

L’actualité qui a marqué cette première moitié du mois de mars indique un sentiment de préoccupation de la part des commerçants causé par la formule hybride du travail au centre-ville de Montréal qui métamorphose les habitudes des travailleurs; la hausse des taux d’intérêt de la Banque du Canada; la pénurie de logements dans les régions, et le droit de préemption des municipalités.

La pénurie de logements se faire sentir dans certaines villes où des organisations ont eu lieu pour réclamer plus de logements abordables, notamment à Trois-Rivières et Shawinigan tel que rapporté dans Le Nouvelliste.[1] Ceci faisait partie d’un mouvement de près de 500 organisations partout dans la province demandant au gouvernement d’adopter une politique globale d’habitation, comme on pouvait le lire dans le journal Métro.[2]

Comme prédit par plusieurs économistes, et sans trop de surprise, la Banque du Canada a procédé à une première hausse de son taux directeur, passant de 0,25 % à 0,50 %. Dans un article de La Presse, on rapporte que cette première hausse se faisait déjà attendre depuis la publication du rapport sur la politique monétaire de la Banque du Canada de janvier dernier.[3] On devrait s’attendre à ce que le taux directeur atteigne 2 % d’ici la fin de l’année, selon Radio-Canada.[4] Notons que la prochaine annonce de la Banque du Canada est prévue pour le 13 avril. Dans Le Soleil, on peut y lire que cette hausse ne risque pas de calmer le marché immobilier, car les taux d’intérêt sont toujours plus bas qu’en période prépandémie.[5] Par contre, dans le journal Les Affaires, on peut y lire que plusieurs experts prévoient qu’il y aura fort possiblement une rétractation du nombre d’acheteurs sur le marché et une modération du phénomène de surenchère.[6] On peut s’attendre à ce que les ventes reprennent plus tard en 2022 ou en 2023 lorsque les « baby-boomers » qui ont été inquiétés par la pandémie voudront mettre en vente leur propriété et s’installer en résidence pour personnes âgées ou dans une copropriété, peut-on y lire.

Le relâchement de certaines mesures sanitaires permet aux travailleurs d’envisager un retour progressif dans les bureaux. Ainsi, dans un article de La Presse, on évoque que malgré la fin du télétravail obligatoire pour les travailleurs, le centre-ville de Montréal se doit de subir un traitement-choc pour revigorer son dynamisme économique.[7] Appuyé par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM), ce projet qui s’attaque à la crainte d’une « spirale de dévitalisation » propose une sorte de mini Plan Marshall qui fera en sorte que les séjours des travailleurs au centre-ville consistent à en mini voyages d’affaires, peut-on lire dans un article de Les Affaires sur le même sujet.[8] Ainsi, le président de la CCMM souhaite voir la mise en place d’une stratégie qui vient aider la reprise de projets d’entreprise comme des événements d’envergure qui attirent les étrangers, et de rehausser l’expérience du centre-ville par un plan de gestions des chantiers et de l’accessibilité des transports en commun.

Après l’annonce de la Ville de Montréal de vouloir se doter d’un nouveau droit de préemption en février dernier, le Parti québécois a récemment annoncé vouloir donner ce droit à toutes les municipalités de la province. Ainsi, ce droit légal permet à une municipalité de devenir un acheteur prioritaire, comme c’est le cas présentement à Montréal, afin de mener des projets jugés de bénéfiques pour la communauté, selon le communiqué émis par le PQ.[9]