Revue de presse de fin février

La CORPIQ a assuré une présence médiatique prépondérante au cours de cette deuxième moitié du mois de février. Rappelons-nous des annonces de la part de la mairesse Plante sur le droit de préemption de la Ville de Montréal; son intention d’aller de l’avant avec une certification et un registre s’adressant aux propriétaires; et le dévoilement des chiffres du rapport sur le marché locatif de la SCHL qui a eu comme conséquence des débats sur le prix des loyers dans la province.

Tout d’abord, la ville de Montréal souhaite se doter d’un nouveau droit de préemption qui lui donnerait une plus grande possibilité d’acquérir des terrains et des immeubles à des fins de construction de logements sociaux.[1] On peut lire dans un article de Radio-Canada que l’avis de motion était prévu pour le 21 février afin de procéder à son adoption en mars.[2] Il a fallu peu de temps pour que la ville de Longueuil la suive dans ses pas en réclamant le même droit auprès du premier ministre Legault, tel que raconté sur le site de Radio-Canada.[3]

Le sujet de la clause F continuait d’entraîner des répercussions dans les médias et la disponibilité des logements et de leur loyer. D’ailleurs, quelques manifestations de la part d’organisations communautaires ont fait la manchette. Ainsi, TVA nouvelles rapportait du FRAPRU et d’autres organismes présents près des bureaux du premier ministre François Legault afin d’exiger la construction de logements sociaux.[4] C’est dans la foulée de ces événements et du sujet de la « crise du logement » que la CORPIQ a pu être sollicité pour obtenir son avis. Comme le rappelle le directeur général de la CORPIQ dans une citation de Radio-Canada (Bas-St-Laurent), « C’est comme si on jouait à la chaise musicale et qu'il y avait cinq joueurs pour dix chaises auparavant [...]. Aujourd’hui, on joue au même jeu avec dix chaises, mais il y a douze personnes. »[5] Comme le rapportent plusieurs quotidiens, certaines villes sont aux prises avec une situation de rareté du logement, notamment à Sherbrooke[6], Rimouski[7], Trois-Rivières[8], ou encore Victoriaville[9].

 Le dévoilement du rapport sur le marché locatif de la SCHL le 18 février dernier a permis de mettre la lumière sur les chiffres réels du coût moyen du loyer, du taux d’inoccupation et d’autres statistiques dépeignant l’évolution du marché locatif en 2021.[10] Comme l’a rapporté La Presse, la ville de Montréal demeure l’une des plus abordables malgré une des plus fortes hausses du loyer au pays.[11] La CORPIQ en a profité pour publier un communiqué où on rappelle que les hausses de loyer sont modestes malgré une hausse généralisée des coûts en toutes sortes.[12]

 Enfin, l’annonce de la Ville de Montréal de souhaiter se doter d’un registre des loyers et d’une certification des propriétaires d’immeubles de huit logements et plus a suscité une réaction de la CORPIQ ce qui lui a valu d’être mentionnée à multiples reprises dans les médias. Ainsi, la déception de la CORPIQ de ne pas avoir été incluse dans ces démarches a été mentionnée dans La Presse[13], Radio-Canada[14], 985FM, CBC News[15] et plusieurs autres sources. Comme le rappelle le chroniqueur Pierre-Yves McSween à l’antenne du 98,5FM de Montréal, le vrai problème de base demeure le manque d’offre de logements.[16]