Certification et registre : Un pas de plus vers une réduction de l'offre de logement
Communiqués de presse
MONTRÉAL, le 29 sept. 2021 - La CORPIQ se désole de voir que Projet Montréal puisse oser mettre de l'avant une idée de certification qui va multiplier les obstacles à la location de logement. Les effets pervers d'une telle approche sont évidents : moins de rénovation, des logements de plus en plus désuets et un déplacement de l'offre hors de Montréal. Le problème de la métropole est l'absence d'offre abondante de logements privés. Or, en créant un frein supplémentaire au niveau de l'offre, on accentue la problématique actuelle.
Les propriétaires montréalais prennent soin de leurs locataires de façon exemplaire en y allant de très faibles augmentations de loyer, année après année, lorsque l'occupant renouvelle son bail. Il est tout à fait nécessaire de remettre le loyer au prix du marché lorsque le locataire quitte le logement, sans quoi le propriétaire n'aurait aucun intérêt à louer, faute de revenus suffisants. « Mettre en place un registre de baux revient à faire miroiter aux locataires qu'ils pourront piéger le propriétaire et obtenir un loyer à un prix inférieur que celui affiché... c'est non seulement malsain, c'est inacceptable comme idée », indique Benoit Ste-Marie, directeur général de la CORPIQ. Sans revenus suffisants, le maintien de parc locatif sera difficile. « L'administration municipale sait très bien qu'après des années de générosité envers le locataire occupant, les propriétaires ont besoin de mettre le prix au marché lorsque le logement se libère, c'est une question de survie du parc immobilier », ajoute Benoit Ste-Marie.
Le concept lancé par Projet Montréal revient à immiscer la ville de Montréal dans la gestion immobilière, par un fardeau de mesures qui auront pour effet de réduire radicalement l'entretien et la rénovation du parc immobilier, lequel est déjà victime de sous-investissement dû aux nombreuses contraintes. Selon Benoit Ste-Marie, « ajouter des contraintes seront autant d'obstacles nuisibles à la rénovation et nous assisterons peu à peu à la désuétude de l'offre montréalaise, rendant Montréal de moins en moins attrayante, tant pour les investisseurs que pour les locataires. »