Le gouvernement du Québec aggrave les difficultés de rénovation
Dans son discours sur le budget, le ministre des Finances a annoncé une injection de 4,5 milliards $ dans des travaux d’infrastructures. Dans le contexte de pénurie et d’explosion des prix, tant pour la main-d’œuvre de la construction que pour les matériaux, cela ne fera qu’aggraver la situation pour les milliers d’immeubles locatifs où divers travaux de rénovation doivent être exécutés, notamment pour assurer que les logements soient sécuritaires, fonctionnels et disponibles, a fait savoir la CORPIQ.
Les grands chantiers de travaux publics qui s’ajoutent au boom de construction de nouvelles habitations accaparent les travailleurs et rendent la situation intenable pour l’entretien du parc de logements où vivent des locataires.
La CORPIQ a reçu récemment un refus du ministre du Travail, Jean Boulet, d’assouplir la vieille loi R-20 qui régit la main-d’œuvre dans le domaine de la construction, mais elle ne se contentera pas de sa décevante réponse. Le gouvernement doit absolument exclure les immeubles de logements locatifs existants de cette loi contraignante. La main-d’œuvre assujettie n’est aucunement intéressée par les projets de travaux que les propriétaires ont à exécuter et même si elle l’était, cette main-d’œuvre coûterait de toute façon beaucoup trop cher pour garder les loyers abordables.
Un procès initié par la CORPIQ s’amorcera d’ailleurs la semaine prochaine à Québec contre la CCQ qui réclame à des gestionnaires de logements membres de la CORPIQ des centaines de milliers $ pour des travaux qui, selon la CCQ, auraient dû être exécutés selon les conditions de main-d’œuvre prescrites par la loi R-20.