Louer son condo dans une tour du centre-ville n’est pas toujours rentable
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Les loyers perçus par les propriétaires de condos situés dans les grandes tours du centre-ville de Montréal ne suffisent pas à couvrir les frais d’exploitation dans la majorité des cas, selon une étude de la SCHL.
Ce rapport met en avant la réalité particulière de ces unités d’habitation, bien différente de celle des autres logements de la ville. L’un des premiers constats est que les propriétaires ayant versé une mise de fond de 20% ou moins ne parviendraient pas à rentabiliser leur investissement à travers la location. En effet, les paiements hypothécaires, les frais de copropriété, l’impôt foncier et la taxe scolaire seraient trop élevés par rapport à la valeur locative des logements. C’est ainsi 75 % des appartements loués qui ne seraient pas rentables avec, en moyenne, une perte de 385 $ par mois et par logement.
La SCHL précise toutefois que ce scénario n’est valide que pour les propriétaires ayant versé une mise de fond de 20%. Ceux ayant apporté un montant plus élevé, ou ayant acheté le logement comptant seraient bien moins affectés par cette perte de rentabilité.
Précisons également que la proportion des condos revendus rapidement (en un an) situés dans ces tours est de 7,2 %, alors que cette variable atteint à peine les 1,8 % pour les autres immeubles du secteur. Ces logements sont donc plus souvent utilisés pour spéculer sur une hausse du marché immobilier Montréalais, diminuant l’impact d’une location à perte.