L’immobilier québécois stimulé jusqu’en 2020

La Société canadienne d’hypothèques et de logement dévoile dans son rapport « Perspectives du marché de l’habitation » une concordance des facteurs économiques favorables à l’immobilier québécois, et ce malgré le resserrement des taux hypothécaires.

En effet, la croissance économique se poursuivra dans les années à venir, principalement portée par une hausse des investissements privés et publics ainsi que des dépenses de consommation. Cette croissance stimulera mécaniquement la création d’emplois, engendrant un triple effet bénéfique pour l’immobilier québécois :

• Les travailleurs seront incités à demeurer au Québec afin de profiter de perspectives de carrières favorables,
• Les jeunes travailleurs auront plus de facilités à financer la location de leur premier appartement,
• L’immigration, tant interprovinciale qu’internationale, sera stimulée afin de répondre à la demande de main-d’œuvre. Ces nouveaux arrivants se focaliseront principalement sur l’île de Montréal.

Outre la croissance économique, le marché de l’habitation québécois sera également influencé par les tendances démographiques.

Le vieillissement démographique continuera ainsi d’orienter le cap des constructions vers les résidences pour personnes âgées. La SCHL estime que cette tendance se maintiendra pour les années à venir. Le secteur de la construction ne s’y est pas trompé, les mises en chantier de logements destinés aux personnes âgées augmentant constamment depuis plusieurs années.

Le taux d’inoccupation restera quasi stable

Le marché locatif sera le grand gagnant de cette conjecture, principalement de par le ralentissement de l’offre et l’augmentation de la demande.

En effet, l’augmentation du prix des terrains et des coûts de financement ralentira les mises en chantier, tandis que l’augmentation des taux hypothécaires et des prix des logements encouragera les locataires à temporiser leur premier achat.

La SCHL anticipe donc une presque imperceptible baisse du taux d’inoccupation, qui devrait atteindre 3,2 % en 2018, comparativement à 3,3 % l’année dernière. De même, le loyer moyen pour un 4½ augmentera légèrement, passant de 771 $ à 781 $, soit une augmentation de 1,2 %.

Le marché immobilier québécois semble donc maintenir une tendance à la revente tout en favorisant le marché locatif.

Le rapport annuel complet de la SCHL sera dévoilé le 28 novembre prochain. La CORPIQ proposera un résumé de ce document à ses membres afin de les aider à mieux analyser leur marché. Inscrivez-vous à notre infolettre pour ne pas le manquer !