L’accès à la propriété fait mal aux logements locatifs

Communiqués de presse

Le mouvement d’accession à la propriété qui se poursuit rend plus difficile la location de logements, constate la CORPIQ, comme le confirment les taux d’inoccupation à la hausse publiés ce matin par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL).

L’accès à la propriété fait mal aux logements locatifs

Le taux d’inoccupation des logements locatifs au Québec est présentement de 3,1 % comparativement à 2,2 % en 2012. Quant aux taux de disponibilité, ils sont de 6 % ou plus dans les principales villes. Pour la CORPIQ, il s’agit d’un bond significatif qui complexifie de plus en plus la tâche des propriétaires pour louer leurs appartements ou même pour retenir leurs locataires. 

« C’est sûr que l’offre de copropriétés constitue un attrait pour les locataires. Plutôt que de voir les prix de vente élevés et l’endettement à très long terme, ils voient surtout les paiements mensuels concurrentiels à ceux d’un loyer et des taux hypothécaires records », constate le directeur Affaires publiques de la CORPIQ, Hans Brouillette. 

Les copropriétés neuves offertes en location exercent aussi un attrait contre lequel les immeubles de logements locatifs doivent rivaliser. « Des taux d’inoccupation élevés peuvent sembler une bonne chose pour les locataires, mais cela entraînera à moyen et long termes d’importantes conséquences sur le maintien d’une offre de qualité en mode location. Les immeubles de logements accusent déjà un important déficit d’entretien que les critères de fixation de loyers décrétés par le gouvernement du Québec ont empêché de résorber dans la dernière décennie, alors que le marché aurait pu l’absorber », déplore-t-il. 

Mentionnons que, selon les recensements de Statistique Canada, le taux de locataires au Québec était de 51,0 % en 1961, de 44,4 % en 1991 et de 39,8 % en 2006. Les données de celui de 2011 n’ont pas été dévoilées, mais il est très probable que la tendance se soit poursuivie. 

Des candidats locataires plus à risque en cette période de l’année 

L’accession à la propriété des locataires ayant un bon dossier financier rend plus difficile la rencontre de l’offre et de la demande pour conclure des baux. Selon les statistiques générées par la CORPIQ avec son système ProprioEnquête, qui effectue des milliers de vérifications de prélocation chaque année, les dossiers de crédit que ses membres lui demandent d’analyser durant l’été sont de moindre qualité qu’en hiver. 

« Il y aura toujours certains propriétaires qui accepteront de prendre des risques de louer à un candidat n’offrant pas de garantie financière suffisante. Toutefois, si la situation perdure et que le gouvernement persiste à ne pas autoriser les dépôts de garantie, observe la CORPIQ, cela va se traduire par de plus en plus de logements que les petits propriétaires en particulier refusent de louer, entraînant l’érosion du parc en mode locatif », conclut Hans Brouillette.

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