Le revenu des locataires augmente plus vite que les loyers

Communiqués de presse

Montréal, le 24 janvier 2014 – Le revenu annuel moyen après impôt des ménages locataires québécois s’est accru de 50 % depuis 1996, passant de 21 600 $ à 32 400 $, selon les statistiques les plus récentes obtenues par la CORPIQ(1). En comparaison, le niveau moyen du loyer publié par la SCHL pour un logement de type 4½ a progressé durant la même période de 43 % dans la région de Montréal et de 35 % dans la région de Québec(2).

Le revenu des locataires augmente plus vite que les loyers

La différence entre l’augmentation des revenus des locataires et celle plus lente des loyers est encore plus remarquable si l’on se fie à l’indice de prix des loyers publié par Statistique Canada(3) et utilisé par la Régie du logement. Cet indice (IPC loyer) n’a progressé que de 17 %, donc trois fois moins que les revenus des locataires, note la CORPIQ. Cela représente une augmentation annuelle moyenne des loyers de 1,2 %, comparativement à 2,9 % d’augmentation pour le revenu des locataires.

 
« L’évolution plus rapide du revenu des locataires permet d’en déduire qu’en moyenne, la part du budget des ménages consacrée au loyer diminue », constate le directeur des Affaires publiques de la CORPIQ, Hans Brouillette. « Ce qui surprend de cette statistique, c’est que l’augmentation du revenu moyen par ménage s’est produite malgré le fait que les locataires les mieux nantis ont massivement accédé à la propriété ces dernières années et, en plus, que désormais un locataire sur deux choisit de vivre seul. »

Selon la CORPIQ, le contrôle des loyers exercé par le gouvernement du Québec via la Régie du logement est extrêmement nocif pour le parc de logements locatifs : « L’évolution relativement lente des loyers au Québec a pour conséquence de réduire le taux de rendement interne des immeubles de logements, ce qui affecte la capacité financière des propriétaires à résorber le déficit d’entretien et les décourage d’y investir à des fins locatives. Il n’est pas surprenant que plusieurs propriétaires ou copropriétaires finissent par s’y loger ou à les vendre à des gens qui veulent les habiter », souligne le porte-parole de la CORPIQ. Il ajoute que les loyers encore plus bas par rapport au revenu des ménages accroissent l’abordabilité.

Le Québec continue d'offrir les loyers les moins chers au pays avec une mensualité moyenne de 700 $ pour un 4 et demi. C'est 22 % moins que la moyenne canadienne (incluant le Québec).

« Les groupes d’activistes antipropriétaires vivent dans une autre réalité avec un discours rétrograde. Ils refusent de reconnaître les chiffres présentés par les autorités compétentes et leurs actions contribuent à la perte de logements en mode locatif », conclut M. Brouillette. 

La CORPIQ

Organisme à but non lucratif réunissant 15 000 membres et 25 000 propriétaires qui possèdent près de 500 000 logements, la CORPIQ est la plus importante association à offrir des services aux propriétaires de logements et à défendre leurs intérêts. Elle est aussi la seule à être présente dans toutes les régions. Les propriétaires québécois fournissent un logement à 1,3 million de ménages locataires et possèdent, dans huit cas sur dix, un duplex ou un triplex.

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