Pas de congé de taxes municipales pour tout le monde

Nouvelles - 16 décembre 2020

La plupart des grandes villes du Québec ont annoncé un gel des comptes de taxes pour 2021, ce qui tombe bien pour une année électorale, faut-il le rappeler. N’oublions pas non plus que le gouvernement du Québec a octroyé 800 millions $ aux municipalités pour les aider à payer les dépenses imprévues liées à la pandémie, dont le tiers pour Montréal. Malgré cela, certaines villes ont tout de même annoncé une hausse des taxes.

Pas de congé de taxes municipales pour tout le monde

En principe, la CORPIQ n’est pas défavorable à une hausse du compte de taxes si les dépenses budgétaires sont justifiées et si cela permet d’atténuer des hausses subséquentes. Il est en effet probable que des villes qui gèlent les factures pour 2021 invoqueront ce congé pour les contribuables afin de justifier des hausses plus élevées après les élections. Il sera donc intéressant de voir ce qu’elles feront pour 2022.

Notons que les villes ont comme stratégie de communication de se référer à l’inflation pour justifier aux citoyens leurs hausses de taxes. Le problème est qu’elles utilisent l’inflation projetée, donc un taux fictif, mais ne corrigent jamais dans le budget suivant par la suite lorsque l’inflation réelle s’avère plus faible que prévu, ce qui est généralement le cas. L’inflation réelle au Québec n’a été que de 0,8 % en 2020.

La CORPIQ a préparé une liste des villes à partir des articles publiés dans les médias locaux. La vérité se trouvera sur les comptes de taxes qui seront postés à la fin janvier.

En terminant, Drummondville a refusé de préciser quelle serait la hausse moyenne du compte de taxes de ses citoyens, malgré la demande qui lui a été faite par les médias locaux de fournir un taux. Elle est l’une des rares villes à avoir un nouveau rôle foncier triennal à compter de 2021, mais cela n’empêcherait en rien de fournir une estimation. En effet, lorsque les valeurs foncières augmentent (de 9 % à Drummondville par rapport au précédent rôle d’évaluation), le taux de taxes est diminué d’autant. Puis, il est ensuite rehaussé selon les besoins budgétaires additionnels votés par l’administration municipales.