Mises en chantier : près d’un sommet en 30 ans
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Malgré la pandémie qui a paralysé l’industrie de la construction ce printemps, le nombre de mises en chantier résidentielles dans les centres de 10 000 habitants pourrait frôler le record de 2004. En effet, avec 42 415 unités en construction en 2020, excluant celles de décembre, on devrait dépasser les 43 534 unités en 2019. Il y en avait eu 46 721 en 2004, ce qui constitue encore le pic des trois dernières décennies. Les statistiques proviennent de la SCHL et de l’APCHQ.
Alors que cette intense activité dans la construction résidentielle se poursuit, le taux d’inoccupation des logements locatifs remonte depuis cet été. La soudaine crise économique qui affecte l’emploi, ainsi que la pandémie qui freine la demande de logements issue de l’immigration, du tourisme et des étudiants sont autant de facteurs qui contribuent à libérer des milliers de logements.
Le boom dans la construction a aussi pour effet d’accentuer la rareté de la main-d’œuvre disponible, notamment pour répondre aux besoins de rénovation. En 2020, l’indice de prix des logements neufs pour la portion bâtiment (donc excluant le terrain) est en progression de 7 %, ce qui est nettement au-dessus de l’inflation générale. L’augmentation des coûts de main-d’œuvre et des matériaux sont plus remarquables que jamais.
Depuis trois ans, le nombre de mises en chantier de logements destinés à la location, soit environ 20 000 par année, égale et même dépasse les mises en chantier de maisons et de copropriétés réunies. Malgré cela, le taux d’inoccupation avoisinait les 1,8 % en 2019 dans une économie de plein emploi avant la pandémie, du jamais vu en 15 ans. Selon la CORPIQ le taux de logements vacants se situe désormais entre 2 % et 3%. Elle mène présentement un sondage pour le vérifier.