La CORPIQ demande la création de conditions favorables à l’offre de logements
Communiqués de presse
En réaction au taux d’inoccupation des logements à son plus bas depuis 2004, soit 1,8 %, la CORPIQ demande à la ministre Andrée Laforest de modifier la réglementation qui freine la construction et la rénovation, qui décourage la gestion immobilière et qui pousse des logements hors du marché locatif.
En réaction au taux d’inoccupation des logements à son plus bas depuis 2004, soit 1,8 %, la CORPIQ demande à la ministre Andrée Laforest de modifier la réglementation qui freine la construction et la rénovation, qui décourage la gestion immobilière et qui pousse des logements hors du marché locatif.
« Les gouvernements qui se sont succédés n’ont pas appris de la précédente crise du logement et n’ont pas agi de manière à éviter qu’elle se reproduise, comme le réclamait pourtant la CORPIQ durant toutes ces années. La ministre de l’Habitation, Andrée Laforest, qui a mené à bien la première réforme de la Régie du logement en 40 ans, doit maintenant faire tomber les principaux obstacles qui empêchent l’offre de répondre à la demande », a déclaré Hans Brouillette, directeur des affaires publiques de la CORPIQ.
La CORPIQ rappelle que la dernière crise du logement ne s’est pas résorbée par la construction de logements sociaux subventionnés, mais plutôt principalement par la chute des taux d’intérêt à un creux historique et le vaste mouvement d’accès à la propriété qui s’en est suivi. Ainsi, des centaines de milliers de logements locatifs se sont libérés au fil des ans. Cela ne se reproduira plus, les taux d’intérêt étant déjà à leur plus bas et les indicateurs économiques étant tous positifs.
« Comme solution, l’État ne peut pas se substituer au marché privé en subventionnant la construction de logements sociaux. Le coût des projets dépasse aujourd’hui en moyenne les 200 000 $ par unité. C’est trois fois plus que lors de la crise du logement qui a culminé en 2001-2002 », note M. Brouillette.
Des logements occupés, mais disponibles
Même si seulement 1,8 % étaient inoccupés au Québec lorsque la SCHL a réalisé son enquête en octobre 2019, des milliers de logements seront disponibles pour une relocation le 1er juillet. À preuve, un logement sur cinq (17 %) a accueilli un nouveau locataire en 2019, révèle la SCHL dans son rapport, alors que le taux d’inoccupation avait déjà commencé à diminuer.
Des loyers qui demeurent abordables
Malgré ce que prétendent certains groupes d’activistes, les loyers au Québec sont très abordables. Depuis deux décennies, le loyer moyen incluant les logements neufs a progressé de 59 %, alors que le revenu net moyen des locataires a fait un bon de 83 %. Le loyer représente en moyenne 22,5 % du revenu net moyen, comparativement à 25,9 % il y a 20 ans. Par ailleurs, les loyers au Québec sont 36 % moindres qu’en moyenne dans les neuf autres provinces canadiennes, soit un écart de 468 $. Depuis 1992, le niveau des loyers publié chaque année par la SCHL, incluant les logements neufs, a progressé en moyenne de 2 % par année, soit beaucoup moins rapidement que le prix d’achat d’une propriété.
Des chiffres contradictoires
Selon le rapport de la SCHL, le loyer moyen pour les mêmes logements a varié de 3,0 % entre 2018 et 2019. Or, la CORPIQ remet en question la validité d’un autre indicateur de variation des loyers qui fait plutôt état d’une augmentation des loyers de 1,9 %.
« Conformément au règlement qu’elle doit appliquer, la Régie du logement utilise non pas la SCHL comme source de données dans sa méthode de fixation des loyers, mais plutôt l’indice de prix des loyers fourni par Statistique Canada. Il est temps que le gouvernement du Québec fasse entrer son règlement sur la fixation de loyer dans le 21e siècle et s’aligne comme tout le monde sur un indicateur fiable des loyers », dénonce le porte-parole de la CORPIQ.